Mai 05, 2022

Réévaluer le risque en période de hausse de l’inflation

Jusqu’à présent, l’année a été difficile sur les marchés, et la volatilité se propage sur plusieurs fronts en même temps. Un cadre de gestion des risques solide qui tient compte de tous les types de risques, à long et à court terme, est essentiel pour naviguer dans l’incertitude.

Au niveau géopolitique, la guerre en Ukraine a semé l’incertitude sur les marchés mondiaux de l’énergie et de l’alimentation. Sur le plan économique, les banques centrales augmentent les taux d’intérêt pour contrer l’inflation.

La hausse des taux d’intérêt, à son tour, a entraîné une baisse des prix des obligations sans précédent depuis le début des années 1980. Comme indiqué dans notre mise à jour du premier trimestre, nous avons protégé les portefeuilles de nos clients de la hausse des taux en raccourcissant les échéances des obligations.

Dans le même temps, il y a eu un recul des actions avec le marché américain en baisse de plus de 10 %, ce qui est communément appelé une correction. (Le marché canadien a mieux résisté grâce à la solide performance des actions liées à l’énergie, aux mines et à l’agriculture.)

Dans ce contexte, on aurait pu supposer que l’annonce de mercredi par la Réserve fédérale, d’une augmentation largement attendue de 0,50% du taux des fonds fédéraux, créerait plus de pessimisme. Au contraire, les marchés ont applaudi le fait que Jerome Powell réduisait ainsi la probabilité de hausses plus importantes à l’avenir. Le S&P500 a terminé la journée en hausse de 3 %. Malheureusement, au moment où j’écris ceci, il semble que ces gains seront effacés.

Cependant, cela constitue un excellent rappel des raisons pour lesquelles nous n’essayons pas de prédire les marchés. Il est impossible de savoir à l’avance comment de nouvelles informations modifieront les attentes des investisseurs. Cela nous rappelle également que les problèmes n’ont pas nécessairement besoin d’être « résolus » pour que les marchés montent. Ils ont juste besoin d’être un peu moins pires que ce qui était attendu.

C’est exactement ce qui s’est passé au plus profond du krach provoqué par la pandémie de mars 2020. Rétrospectivement, le marché boursier a atteint un creux bien avant que les vaccins ne soient développés, avant que l’économie ne se soit redressée et avant que le virus n’ait suivi son cours (est-ce qu’on peut espérer que ce soit enfin le cas!)

Je ne sais évidemment pas si les marchés boursiers ont touché le fond, ou s’il y a d’autres baisses à venir. Ce que je sais, c’est que si nous nous concentrons sur la gestion des risques en fonction des besoins de chaque client, nous créerons les meilleures chances d’une expérience d’investissement réussie à long terme.

Compte tenu du contexte actuel, la conversation que j’ai le plus souvent avec les clients porte sur l’équilibre entre les risques provoqués par les taux d’intérêts et le risque boursier. Comme mentionné précédemment, nous avons pris des mesures pour réduire les risques des taux d’intérêts en raccourcissant l’échéance globale des obligations que nous détenons dans les portefeuilles de nos clients. La question est alors de savoir s’il est opportun de prendre un peu plus de risque boursier, pour rendre le portefeuille plus résistant à l’inflation à long terme.

Il s’agit d’une conversation spécifique à la situation et aux objectifs de chaque client, donc si cela vous préoccupe et que nous n’en avons pas encore parlé, n’hésitez pas à nous contacter.

Les ralentissements ne sont jamais agréables et ils apparaissent différents à chaque fois. S’il en était autrement, les marchés ne seraient pas aussi gratifiants à long terme. Pour réussir à créer de la richesse, nous devons avoir l’humilité d’admettre que nous ne savons pas ce que l’avenir nous réserve et nous devons avoir la patience de récolter les gains qu’offrent les marchés à long terme. Au risque d’être banal, le propos de Voltaire reste d’actualité : « Le doute est une condition inconfortable. Mais la certitude est absurde”.

Source : Yahoo Finances

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