Ce fut une autre année dominée par les retombées de la pandémie de COVID. Avec la réouverture de l’économie, la croissance a fortement rebondi, alimentant des pénuries de main-d’œuvre, des perturbations de la chaîne d’approvisionnement et un marché immobilier en plein essor.
La forte demande des consommateurs et l’offre limitée ont entraîné une poussée de l’inflation. En octobre, elle était de 4,7 % par rapport à l’année précédente au Canada 1. La question qui a préoccupé les gouvernements, les banques centrales et les investisseurs pendant la majeure partie de l’année est de savoir si cette flambée des prix sera de courte durée ou un problème chronique, entraînant une hausse des taux d’intérêt.
Alors que l’inflation élevée a été douloureuse pour les ménages, les excellents rendements du marché boursier ont apporté un soulagement cette année.
Les principaux marchés boursiers ont augmenté de façon constante depuis le creux de la pandémie en mars 2020, malgré une volatilité plus élevée depuis septembre.
Nous ne savons pas comment l’année va se terminer, mais à la fin novembre, les principaux indices étaient encore bien en avance sur leur point de départ. (Indice composé S&P/TSX +21,4 %; l’indice S&P 500 +22,9 % en dollars canadiens; et l’indice MSCI EAEO +6,5 % en dollars canadiens. Seul l’indice MSCI des marchés émergents était en territoire négatif à -3,7 % en dollars canadiens.)
Un rebond des prix de l’énergie a alimenté un dollar canadien plus fort, ce qui signifie que les rendements des actions étrangères ont été tempérés par la hausse du huard.
Dans le même temps, les actions de valeur ont stimulé les rendements du portefeuille après des années de sous-performance par rapport au segment à forte croissance du marché. C’est une bonne nouvelle pour notre stratégie d’orientation des portefeuilles vers la valeur, et il pourrait y avoir plus de gains à venir puisque l’écart de valorisation entre la valeur et la croissance reste plus important qu’il ne l’a jamais été au cours des 60 dernières années.
En revanche, une hausse des taux d’intérêt en février, puis à nouveau en septembre, a produit des rendements obligataires négatifs. (Les taux d’intérêt et les prix des obligations évoluent en sens inverse.) À la fin de novembre, l’indice obligataire universel FTSE Canada a affiché un rendement de -4,1 % tandis que l’indice obligataire global à court terme FTSE Canada a affiché un rendement de -1,3 %.
Malgré cette baisse, les obligations ont fait exactement ce qu’elles sont censées faire cette année. Leur travail consiste à diversifier le portefeuille, agissant comme un amortisseur lorsque le marché boursier traverse une période difficile. Nous avons constaté un exemple dramatique de ceci en mars 2020 lorsque les obligations ont conservé leur valeur pendant le krach boursier atténuant certaines des pertes des actions.
En fait, toutes les parties du portefeuille ont fait à peu près ce pour quoi elles sont conçues en 2021.
Les rendements boursiers plus élevés ont compensé l’inflation plus élevée que nous avons observée dans l’économie. Cela met en évidence le fait que les actions ont tendance à être une bonne couverture contre l’inflation à long terme.
Les actions de valeur ont tendance à mieux performer en période d’inflation que les actions de croissance, car elles sont moins sensibles à la hausse des taux d’intérêt, ce que nous avons également constaté cette année.
Quant aux obligations, leur baisse relativement modérée est bien en ligne avec leur rôle attendu de réduction de la volatilité des portefeuilles.
Nous aurons tous les chiffres définitifs pour vous en janvier, mais pour l’instant, nous pouvons dire que les portefeuilles se sont très bien comportés compte tenu de l’environnement économique de cette année.