L’année 2022 a été marquée par des événements dramatiques que personne ne pouvait prévoir. L’invasion de l’Ukraine par les troupes russes a déclenché la première guerre à grande échelle sur le sol européen depuis la Seconde Guerre mondiale. Dans le même temps, la hausse de l’inflation – qui était auparavant considérée comme un phénomène transitoire par la plupart des banques centrales – s’est finalement révélée pas si transitoire après tout. L’inflation canadienne a culminé à 8,1 % au milieu de l’année et a diminué à 6,8 % en novembre, bien loin de l’objectif de 2 % de la Banque du Canada. De même, l’inflation a atteint des sommets à 9,1 % aux États-Unis, 3,8 % au Japon, 10,6 % dans la zone euro et 14,2 % au Royaume-Uni.
Les banques centrales ont dû lutter contre une inflation massive pour la première fois en 40 ans. La Banque du Canada a relevé son taux directeur de 0,25 % à 4,25 %, et la Réserve fédérale américaine a relevé son taux cible des « fonds fédéraux », qui est passé de 0,25 % à 4,50 %. Les taux obligataires ont suivi la même trajectoire haussière. Le taux des obligations du gouvernement du Canada à 10 ans est passé de 1,43 % à 3,30 %, et celui des obligations du Trésor américain à 10 ans, de 1,51 % à 3,87 %. Ces hausses de taux ont entraîné d’importantes baisses du prix des obligations, en particulier pour les longues échéances.
Les secousses du marché obligataire ont entraîné les valeurs boursières à la baisse. Les actions de croissance ont été particulièrement touchées, tandis que les actions de valeur ont subi des pertes plus modestes. L’énergie (+44,3 %) a été le secteur mondial le plus performant, tandis que les technologies de l’information (-25,8 %), la consommation discrétionnaire (-26,6 %) et les services de communication (-30,6 %) ont été les moins performants.
Voici nos observations sur les rendements des classes d’actifs[i] en 2022 :
• Les indices d’obligations canadiennes à court terme et du marché total ont produit des rendements de -4,0 % et de -11,7 %, respectivement.
• Les obligations mondiales à court terme et sur l’ensemble du marché (couverts en dollars canadiens) ont livré des rendements de -4,6 % et de ‑11,5 %, respectivement.
• Les actions canadiennes ont produit un rendement de -5,8 %.
• Les actions américaines ont rapporté -13,3 % en dollars canadiens et -19,2 % en dollars américains.
• Les actions internationales des marchés développés ont réalisé un rendement de -8,2 % en dollars canadiens et de -7,0 % en devises locales.
• Les actions des marchés émergents ont affiché un rendement de -13,9 % en dollars canadiens.
• Le dollar américain s’est apprécié par rapport au dollar canadien. Cela explique les rendements supérieurs en dollars canadiens des actions américaines par rapport aux rendements en devises locales.
• Les actions à grande capitalisation ont surclassé les actions à petite capitalisation sur les marchés internationaux développés. Les rendements des grandes et petites capitalisations ont été semblables sur les marchés canadien, américain et émergents.
• Les actions de valeur ont massivement surperformé celles de croissance sur tous les marchés.
L’année 2022 se démarque par le fait que les actions et les obligations ont simultanément produit des rendements négatifs, un phénomène qui s’est produit très rarement au cours des 40 dernières années. Alors que les rendements de 2022 sont négatifs pour les investisseurs de PWL, les pertes ont été en partie réduites par les actifs en dollars américains, les obligations à court terme moins volatiles et les actions de valeur. Bien que la baisse des cours des actions et des obligations ne soit jamais une bonne nouvelle à court terme, elle se traduit le plus souvent par des rendements futurs espérés plus élevés. Dans les placements, la règle d’or est de se concentrer sur le long terme, de demeurer discipliné et d’éviter les comportements spéculatifs. En 2023, comme d’habitude, la formule PWL pour un portefeuille robuste sera la gestion des risques, la diversification de portefeuille et l’évitement des coûts et taxes inutiles.
Source: DFA