Au premier semestre de 2023, les actions et les obligations ont produit des rendements positifs[i]. L’inflation a reculé dans le monde entier et les banques centrales ont suspendu ou ralenti les hausses de taux d’intérêt. Depuis le début de l’année, l’inflation est passée de 6,3 % à 3,4 % au Canada, de 6,5 % à 4 % aux États-Unis, de 10,4 % à 7,1 % dans l’Union européenne et de 9,2 % à 7,9 % au Royaume-Uni. Bien que cette baisse de l’inflation soit la bienvenue, nous sommes toujours bien au-dessus de l’objectif de 2 % fixé par la plupart des banques centrales des économies développées. La faillite de la Silicon Valley Bank, la négociation du plafond de la dette entre le président américain et le Congrès et la surperformance des actions du secteur de l’intelligence artificielle sont d’autres nouvelles qui ont retenu l’attention.
Du côté des taux d’intérêt, le taux de la Banque du Canada est passé de 4,50 % à 5,00 %, et le taux cible des fonds fédéraux américains est passé de 4,50 % à 5,25 %. Les taux des obligations d’État échéant dans dix ans sont demeurés presque inchangés, diminuant légèrement de 3,29 % à 3,27 % au Canada et de 3,87 % à 3,84 % aux États-Unis.
En date du 30 juin, la Grèce a été le marché boursier le plus performant (+41 %) et la Russie, le pire (-56 %). Les États-Unis et le Canada se sont classés 13e et 20e parmi quarante et un marchés nationaux suivis par la société de recherche MSCI. Les technologies de l’information ont été le secteur mondial le plus performant (+34 %) et le secteur de l’énergie a été le pire (-4 %). Fait intéressant, ces deux secteurs avaient des positions inverses en 2022 : la technologie était le pire secteur et l’énergie le meilleur. Bien que la presse ait beaucoup parlé des marchés propulsés par une poignée de méga-actions, 63 % des actions canadiennes et 58 % des actions américaines ont enregistré des rendements positifs au cours du semestre.
Voici nos observations sur les rendements des classes d’actifs au premier semestre 2023 :
• Les indices de titres à revenu fixe canadiens à court terme et du marché total ont produit des rendements de 1,0 % et de 2,5 %, respectivement.
• Les titres à revenu fixe mondiaux à court terme et sur l’ensemble du marché (couverts en dollars canadiens) ont produit des rendements de 1,3 % et 2,6 %.
• Les actions canadiennes ont produit un rendement de 5,7 %.
• Les actions américaines ont rapporté 13,5 % en dollars canadiens et 16,2 % en dollars américains.
• Les actions internationales des marchés développés ont réalisé un rendement de 9,1 % en dollars canadiens et de 12,1 % en devises locales.
• Les actions des marchés émergents ont affiché un rendement de 2,6 % en dollars canadiens.
• Les actions à grande capitalisation ont surpassé les petites capitalisations sur tous les marchés développés et ont sous-performé sur les marchés émergents.
• Les actions de croissance ont surpassé les actions de valeur sur tous les marchés développés et ont sous-performé sur les marchés émergents.
• Le dollar américain et les autres principales devises se sont légèrement dépréciés par rapport au dollar canadien, ce qui explique les rendements inférieurs en dollars canadiens sur les marchés boursiers américains et internationaux développés par rapport aux rendements en devises locales.
Après une année 2022 très difficile au cours de laquelle les actions et les obligations ont produit des rendements négatifs dans un environnement de forte inflation, le premier semestre 2023 a été marqué par des rendements positifs et une décélération des prix à la consommation. Cependant, nous ne pouvons pas prédire ce que l’avenir nous réserve pour le reste de l’année. Bien que les marchés soient imprévisibles, quelques observations éclairent notre processus d’investissement.
Premièrement, les actions mondiales produisent des rendements positifs la plupart des années; ainsi, nous investissons une part substantielle des portefeuilles dans cette classe d’actifs. Sur une note plus sobre, se remettre des périodes négatives occasionnelles pour les actions peut être un long processus. Par exemple, une baisse d’un tiers du cours des actions nécessite un gain de 50 % pour retrouver pleinement leur valeur initiale. Cela met en évidence le rôle des obligations, qui contribuent à réduire la volatilité des portefeuilles. Enfin, alors que le marché boursier a tendance à produire des rendements substantiels à long terme, la plupart des actions individuelles ne parviennent même pas à surpasser les bons du Trésor[ii]. De plus, les gestionnaires actifs qui pratiquent la sélection de titres ont notoirement du mal à battre le marché[iii]. PWL répond à ce défi en diversifiant les portefeuilles, détenant pratiquement toutes les actions liquides disponibles sur les marchés mondiaux. Notre priorité est de capter les primes de risque disponibles sur le marché tout en nous concentrant sur ce que nous pouvons contrôler : gérer les risques, minimiser les coûts et les taxes, et mettre en œuvre le plan à long terme de chaque client.
[i] Sources: DFA, Banque du Canada, Statistique Canada, Réserve des États-Unis, Département américain du travail, Eurostat, UK Statistics. Tous les rendements sont calculés en dollars canadiens, sauf mention contraire.
[ii] Bessembinder, H., Chen, T., Choi, G., Wei, K. (2019). Do global stocks outperform US Treasury bills? SSRN Electronic Journal. https://doi.org/10.2139/ssrn.3415739
[iii] Di Gioia, D., Edwards, T., Ganti, A., Nelesen, J. (2023). Spiva® Canada year-end 2022. S&P Dow Jones Indices. https://www.spglobal.com/spdji/en/spiva/article/spiva-canada/