Les marchés boursiers sont, dans la pratique, efficaces. C’est un principe fondamental de l’investissement, confirmé à maintes reprises. Lorsque le président américain Donald Trump a imposé des tarifs menaçant le commerce mondial, les investisseurs ont réagi immédiatement, intégrant les conséquences à long terme dans les prix des actifs. Puis, à mesure que l’administration a nuancé sa position, les marchés ont ajusté leurs prévisions pour refléter la nouvelle réalité.
Cette capacité à absorber rapidement de nouvelles informations est ce qui rend les marchés résilients. Les investisseurs n’attendent pas une clarté absolue—ils réagissent aux évolutions des attentes. Les prix reflètent toute l’information disponible et s’adaptent en fonction des nouvelles données. Les investisseurs ne disposent jamais de certitudes, mais ils évaluent des probabilités. Et à mesure que ces probabilités évoluent, les prix des actifs suivent.
La reprise récente traduit un changement dans les attentes à long terme, où les perspectives économiques sont passées d’un chaos indéfini à un scénario qui, bien que loin d’être parfait, semble plus gérable.
Pour les décideurs canadiens, la volatilité causée par les tarifs américains a mis en lumière une leçon essentielle que les investisseurs connaissent bien : une concentration excessive sur un seul actif—ou un seul partenaire commercial—expose à des risques inutiles. Tout comme la diversification d’un portefeuille réduit l’exposition à la volatilité d’un marché ou d’un secteur unique, diversifier les relations commerciales du Canada est crucial pour assurer une résilience économique à long terme.
Les bons investisseurs ne cherchent pas à anticiper parfaitement les mouvements du marché, mais à positionner leurs portefeuilles de manière à résister à l’incertitude. Le Canada doit adopter la même approche en matière de politique commerciale. Renforcer les partenariats au-delà de l’Amérique du Nord ne vise pas à prédire le prochain choc économique, mais à garantir une stabilité à travers divers marchés mondiaux, afin d’éviter une dépendance excessive aux décisions d’un seul pays.
Le principe fondamental reste le même dans l’investissement et le commerce : la diversification est une stratégie efficace de gestion des risques.
Les marchés ont surmonté la volatilité liée aux préoccupations tarifaires, mais le Canada doit tirer les leçons de cette expérience. La diversification commerciale n’est pas une réponse à court terme—c’est une stratégie incontournable pour assurer la stabilité économique à long terme. Nous espérons que notre gouvernement et notre économie sauront mettre en œuvre ces principes que nos clients ont compris depuis longtemps.
Quant aux portefeuilles de nos clients, ils sont désormais de retour en territoire positif par rapport au début de l’année—une évolution bienvenue après la période de turbulences que nous venons de traverser.