Commentaire économique et financier (2020)

L’année 2020 s’est avérée très inhabituelle, autant pour les placements que pour l’économie. Historiquement, la plupart des périodes baissières en Bourse durent entre six mois et trois ans. Le marché baissier de 2020 a duré exactement 40 jours et a été suivi d’une reprise fulgurante. À partir des sommets de février jusqu’aux creux de mars, le marché canadien, le marché américain, les marchés internationaux des pays développés et les marchés émergents ont perdu 37 %, 27 %, 27 % et 26 % respectivement, en dollars CA. La vigoureuse reprise mondiale qui a suivi a été couronnée par l’annonce en novembre de plusieurs vaccins contre la COVID-19, à un point tel que les quatre marchés mentionnés ci-dessus terminent tous l’année avec un rendement positif. En plus, la réaction négative des marchés que certains observateurs craignaient dans la foulée des élections américaines n’a pas eu lieu.

Malgré l’inévitable récession qui a suivi le confinement du printemps, l’aide massive apportée par les gouvernements et les banques centrales en réponse à la crise a largement atténué les contrecoups, tout particulièrement en Amérique du Nord. Le PIB des États-Unis a reculé de 3 % pour les douze mois se terminant le 30 septembre, mais les ventes au détail sont en hausse de 2,5 % et le prix des maisons s’est accru de 7 %. Le PIB canadien a plongé encore davantage, à -3,5 %, mais les ventes au détail ont augmenté de 7,5 % et le prix des maisons a bondi de 9 %. Alors que cette année difficile se termine, l’économie canadienne a déjà récupéré 80 % des 3 millions d’emplois perdus lors du confinement de mars et avril, comparativement à seulement 55 % pour nos voisins du sud.

L’année 2020 s’est donc conclue sur une note positive pour les titres à revenu fixe et les actions. Voici nos observations à propos des rendements des classes d’actifs (en dollars CA) pour l’année :

  • Les indices d’obligations canadiennes à court terme et de marché total ont clôturé avec de solides rendements de 5,3 % et 8,7 %, respectivement.
  • Les actions canadiennes ont livré un rendement de 5,6 %.
  • Les actions américaines ont produit un rendement de 18,8 % en dollars CA et de 20,9 % en dollars US.
  • Les actions internationales des pays développés ont dégagé un rendement de 5,9 % en dollars CA et de 0,8 % en devises locales.
  • Les actions des marchés émergents ont affiché un rendement de 16,6 %.
  • Les actions de croissance ont largement surpassé celles de valeur. Pour ce qui est des actions de grande et moyenne capitalisation, le rendement des titres de croissance a été supérieur à celui des titres de valeur par des marges se situant entre 20 % (marchés internationaux des pays développés) et 35 % (États-Unis).
  • Les petites capitalisations ont surpassé les indices de marché total au Canada et sur les marchés internationaux développés et émergents, et l’inverse s’est produit aux États-Unis.

L’année 2020 nous rappelle plusieurs principes de placement. Tout d’abord, les investisseurs ne devraient pas être surpris lorsque les valeurs boursières plongent. Les marchés connaissent en moyenne une chute de 20 % ou plus par décennie, et parfois plus souvent (par exemple les périodes de recul de 2000-02 et 2008-09). Cela fait partie de la vie des investisseurs à long terme. Deuxièmement, la diversification est ennuyeuse, mais elle fonctionne. L’investisseur qui privilégie un portefeuille diversifié par rapport à un portefeuille concentré accepte de sacrifier l’espoir de gains très importants à court terme et obtient en retour un rendement à long terme énormément plus fiable. Finalement, il faut se concentrer sur ce qui est important. À PWL, notre but est de vous aider à bâtir de la valeur à long terme. Nous sommes peu sensibles aux fluctuations du marché à court terme parce que ces dernières ne feraient que nous distraire de ce qui compte vraiment, c’est-à-dire l’atteinte de vos objectifs financiers. En 2021, nous maintiendrons notre stratégie de gestion de patrimoine, qui est de diversifier les portefeuilles en détenant des milliers de titres, de reproduire les rendements des marchés et de maintenir les frais et les impôts aussi bas que possible.

 

PWL Headshot: Raymond Kerzerho

Raymond Kerzérho, CFA

Directeur de la recherche